Informations vérifiées et rédigées en coopération avec Sarah Schunter, docteure en biochimie à Munich.
Informations vérifiées et rédigées en coopération avec Sarah Schunter, docteure en biochimie à Munich.
Les acides de fruits et autres acides alpha-hydroxylés (AHA) sont souvent utilisés dans les peelings aux acides. Il convient de les distinguer de l’acide salicylique, un acide bêta-hydroxycarboxylique (BHA).
Les AHA les plus couramment utilisés dans les cosmétiques et les soins du visage sont les suivants :
Avec l’âge, le métabolisme ralentit. Cela se traduit par une réduction de la formation de nouvelles cellules cutanées et par la présence prolongée de peaux mortes. Si ces dernières ne sont pas suffisamment éliminées, le teint peut devenir terne et rugueux au toucher. Souvent, l’efficacité des soins en est également limitée, car ils ne pénètrent pas complètement.
Les AHA peuvent être bénéfiques à plus d’un titre.
Tous les AHA ne sont pas identiques : ils se distinguent par leur puissance d’action et leur tolérance. La taille des molécules de chaque acide est déterminante. En bref, plus l’acide de fruit est petit, plus il pénètre facilement la peau et plus l’effet décrit ci-dessus est direct et intense.
L’acide glycolique est le plus petit des AHA utilisables en cosmétique. Il peut pénétrer la peau plus profondément et produire ainsi des effets accrus. Cependant, étant donné le risque d’irritation de la peau, notamment en cas d’utilisation de concentrations élevées (supérieures à 5 %), il est préférable d’introduire progressivement l’acide glycolique dans votre routine de soins. Commencez par une faible concentration certains jours de la semaine et augmentez progressivement la fréquence et la dose.
Pour en savoir plus sur les effets et l’utilisation de l’acide glycolique, lisez notre article « Peelings à l’acide glycolique ».
D’un point de vue moléculaire, l’acide lactique est légèrement plus grand que l’acide glycolique. Il pénètre donc plus difficilement la peau. Son effet global est moins puissant, ce qui se traduit par une meilleure tolérance.
Découvrez d’autres effets de l’acide lactique et comment l’utiliser de manière optimale dans notre article « Peelings à l’acide lactique ».
L’acide mandélique est encore un peu plus grand que l’acide glycolique et l’acide lactique. Par conséquent, il pénètre moins profondément la peau. Si vous avez la peau sensible et délicate ou que vous présentez des troubles de la barrière cutanée, l’acide mandélique pourrait être votre AHA de prédilection. Il est également intéressant de savoir que parmi les AHA, l’acide mandélique est le seul qui inhibe la croissance des bactéries responsables de l’apparition des boutons. Ainsi, il a un pouvoir direct sur l’apparition des impuretés, ce qui le rend également utile en cas d’acné et de peau grasse. De plus, l’acide mandélique, relativement peu irritant, est anti-inflammatoire, ce qui permet de l’utiliser en cas de rosacée.
L’acide citrique, l’acide malique et l’acide tartrique ne jouent qu’un rôle mineur dans la dermocosmétique. Ils sont utilisés dans les peelings avec des mélanges d’AHA ou en tant qu’ingrédients secondaires, par exemple pour ajuster le pH d’une formule cosmétique.
L’utilisation d’AHA peut rendre la peau plus sensible à la lumière du soleil. Il est donc conseillé d’appliquer une protection solaire quotidiennement lorsque vous utilisez des AHA.
« Comprendre comment les ingrédients cosmétiques agissent, c’est faire le premier pas vers des soins de la peau efficaces », explique le DR S. Schunter, biochimiste. Titulaire d’un doctorat en biochimie, elle aime décrypter les listes d’ingrédients souvent énigmatiques des produits de soin de la peau : que contiennent-ils et comment agissent-ils ? Elle en est convaincue : grâce à ces connaissances, il est possible de déterminer le soin adapté à chaque type et état de peau.