Informations vérifiées et rédigées en coopération avec Sarah Schunter, docteure en biochimie à Munich.
Informations vérifiées et rédigées en coopération avec Sarah Schunter, docteure en biochimie à Munich.
En hiver, le vent glacé et les températures basses à l’extérieur et le faible taux d’humidité et le chauffage à l’intérieur sollicitent particulièrement l’épiderme. L’alternance entre le froid et le chaud est un facteur d’irritation important pour la peau du visage à nu et peut la dessécher, la fissurer et la rendre sensible. C’est pourquoi votre routine de soin de la peau doit s’adapter aux circonstances hivernales.
Lorsqu’il fait plus froid, les glandes sébacées produisent moins de sébum, lequel se répartit moins bien en parallèle. En raison de la diminution globale de sa teneur en lipides, la barrière cutanée se fissure et devient perméable plus rapidement. C’est la porte ouverte aux pertes insensibles en eau (PIE). En effet, la peau retient beaucoup moins son hydratation pendant la saison hivernale. À cela s’ajoute le faible taux d’humidité dans l’air ambiant, ce qui accentue le dessèchement cutané.
En hiver, les parties du corps découvertes ont un besoin accru d’hydratation et de lipides. C’est souvent le moment d’adopter des formules plus riches. Mais « riches » ne signifie pas automatiquement grasses ! Les huiles, qui constituent certes un excellent complément, ne devraient jamais être utilisées comme seul soin. La clé d’une bonne routine hivernale ? Un mélange équilibré de substances :
Pendant la journée, vous pouvez enrichir votre soin hydratant d’une huile appropriée. Mais la plupart du temps, cela ne suffit pas et il devient nécessaire de choisir un tout autre produit, par exemple, des crèmes et des actifs riches en lipides et en acides gras.
Parfois, les émulsions E/H (eau dans huile) procurent de véritables bienfaits à certaines zones très sensibles, telles que les lèvres ou le contour de l’œil. Elles sont composées d’une phase aqueuse dispersée dans une phase huileuse.
Un coup d’œil sur leurs ingrédients peut donner une première indication : si la liste ne commence pas par Water ou Aqua, c’est donc que la teneur en eau est plutôt faible. Vous les reconnaîtrez à l’appellation « cold-cream ». Comme elles laissent un film gras visible, ces cold-creams ne sont toutefois que partiellement adaptées à une routine de soins quotidiens du visage.
Le soir, vous avez la possibilité d’agrémenter votre routine avec une crème intensément nourrissante – même si elle peut laisser la peau plutôt brillante et lui donner un aspect gras. Après tout, vous n’allez pas sortir juste avant d’aller vous coucher ! En plus, la nuit assure une absorption optimale des ingrédients actifs.
Souvent, ce genre de produits a des propriétés occlusives. Certes, le terme « occlusion » vient du latin occlusus, « fermé », mais cela ne signifie pas pour autant qu'il rend la peau complètement imperméable. Au contraire, les soins occlusifs veillent à ce que les pertes insensibles en eau (PIE) soient minimisées autant que possible.
D’abord une protection contre les UV ! Par ailleurs, en cas d’exposition prolongée à des températures très basses (par exemple lors de la pratique de sports d’hiver), nous vous conseillons les préparations anhydres à base de vaseline ou d’huiles minérales. Ces dernières réduisent les PIE, mais laissent souvent une sensation de lourdeur sur le visage.
C’est pourquoi elles conviennent surtout à la protection et au soin de zones spécifiques comme les lèvres, le nez ou le contour de l’œil. Elles sont généralement disponibles sous forme de sticks qui permettent une application facile et ciblée. Autre avantage : de nombreux produits de ce genre contiennent également des filtres UV, car la protection solaire est un élément à ne pas négliger, même en hiver.
Adapter sa routine est l’une de clés pour protéger sa peau en hiver. Mais ce n’est pas la seule ! Il existe d’autres solutions comme :
« Comprendre comment les ingrédients cosmétiques agissent, c’est faire le premier pas vers des soins de la peau efficaces », explique le DR S. Schunter, biochimiste. Titulaire d’un doctorat en biochimie, elle aime décrypter les listes d’ingrédients souvent énigmatiques des produits de soin de la peau : que contiennent-ils et comment agissent-ils ? Elle en est convaincue : grâce à ces connaissances, il est possible de déterminer le soin adapté à chaque type et état de peau.